Canoé canadien sur la Loire des méandres et des canaux
Dates : du mercredi 31 mai au lundi 05 juin 2017
Animateur : Michel Julien
Nombre de participants : 6 puis 4 dont 3 femmes et 3 hommes.
Météo : beau et chaud dans la première partie du séjour avec deux orages de courte durée dès
le premier après-midi de mercredi puis dégradation le samedi après-midi avec fortes pluies en
début de soirée pendant 2 heures et une pluie régulière jusqu’au matin. Dimanche et lundi, le
temps a été variable avec un peu plus de fraîcheur le matin et alternance de nuages et de belles
éclaircies sur les journées. Les températures nocturnes ont été douces les trois premières nuits
puis plus fraîches les deux suivantes.
Classement : facile mais nécessitant de respecter les consignes de passage des seuils naturels
et des obstacles artificiels surtout pour les journées du samedi et du dimanche.
Matériel mis à disposition par l’association :
- pour le couchage, des tentes bi-place, North Face, modèle Westwind, des sursacs
(emmenés et non utilisés), des tapis de sol complémentaires.
- pour les repas, un tarp de marque Bergans de 3.5x2.9
- pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition deux containers, l’un de 65
et l’autre de 35 litres et pour chaque bateau un sacs étanche de marque Zulupack de 35
litres.
- pour les bateaux, cordages (pour le passage à la cordelle) et mousquetons, sangles
pour attacher tout le matériel
- deux pompes manuelles ont été emmenées pour le vidage des bateaux.
- pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de
l’adaptation « canoë »
- pour la navigation, trois canoës canadiens propector17, deux de marque Venture et le
troisième de marque Nova Craft avec l’équipement habituel pour chaque participant,
gilets d’aide à la flottabilité, pagaie à la taille.
Eau : chaque participant avait à sa disposition une bombonne de 5 litres d’eau et 20 litres
d’eau supplémentaire d’eau de ville ont été emmenée dans trois contenants. A Digoin, rive
droite, dans le parc public (repère, le champignon visible du fleuve) il nous a été possible de
reprendre 20 litres d’eau.
Transport : à l’aide d'un véhicule Peugeot de 9 places mis à disposition par le club Arverne de
plongée pour le trajet Clermont-Ferrand/Roanne. La récupération de Pascaline et Pascal début
d’après-midi vendredi a été effectuée avec le kangoo Renault de Michel J.
En fin de parcours, le véhicule kangoo Renault et la remorque de l’association ont été utilisés
pour ramener participants, bateaux et bagages.
Kilométrage général effectué par les véhicules : 1016
Un grand merci à Luc , adhérent de l’association qui s’est mobilisé pendant trois
jours, les 31/05, 02/06 et 05/06 pour assurer le transport des participants. Sans lui, nous
n’aurions pas pu mener à bien ce projet.
Niveau d’eau : au départ à Roanne, le mercredi 31 mai, nous avons bénéficié de 15
m3/seconde ; le 03juin, 35m3/s à Gilly-sur-Loire ; le 05 juin, 60m3/s à Imphy.
Conditions de navigation : malgré le faible débit au départ de Roanne, le parcours jusqu’à
Imphy s’est déroulé sans problème, la légère pente compensant le faible débit. Débit qui s’est
amélioré jour après jour par les lâchers du barrage de Villerest en amont, suite aux orages et
de l’apport de rivières, notamment l’Arroux rive droite juste après Digoin.
Seuls quelques seuils naturels ou artificiels nécessitaient d’être vigilants. Pour mémoire, après
Chambilly, le seuil en marne ; le pont-canal de Digoin ; après le bourg de Diou, rive gauche,
seuil important en marne ; le barrage de Decize ; seuil en rochers à hauteur de la fonderie
d’Imphy. Ces informations sont données à titre indicatif et peuvent varier en fonction du débit
et des modifications naturelles du tracé du cours d’eau. Volontairement, je ne donne pas de
précisions quant au franchissement des seuils naturels !
Kilométrage parcouru : 179.12. les données ont été fournies par une montre GPS de marque
Garmin.
Durée de navigation totale : 26h20 ; sur la journée, maximum, 5h37, minimum, 3h23.
Données journalières, J1, 6.4 km/h pour 21.60 km en 3h23 ; J2, 6.4 km/h pour 31.03 km en
4h51 ; J3, 6.5 km/h pour 36.680 km en 5h37 ; J4, 7 km/h pour 31.83 km en 4h32 ; J5, 7.3
km/h pour 25.06 km en 3h25, J6, 7.5 km/h pour 32.920 km en 4h24.
Hébergement : sous tentes bi-place en milieu naturel. Les bivouacs ont toujours été
confortables dans un environnement exceptionnel.
Itinéraire : Jusqu’à Digoin, la Loire par de nombreux méandres serrés suit de très près, rive
gauche, le canal de Roanne à Digoin. Ces deux premières villes ligériennes importantes sont
distantes par le fleuve de 65 kilomètres. Rive droite nous avons laissé des bourgs comme
Pouilly-sousCharlieu, Iguérande ; rive gauche, Briennon, Artaix et son ancien port,
Chambilly, Bonnand, Chassenard. Jusqu’à Digoin, le fleuve était parfois couvert de plantes
aquatiques en fleurs, seuls quelques passages, là ou la masse d’eau était la plus importante
permettaient au bateau de continuer leur progression. Après recherche, cette plante aux fleurs
roses pâles presque blanche est la saponaire. Elle semble du goût des charolaises qui viennent
la brouter lors du bain.
A Digoin, nous avons franchi la difficulté que constitue le pont-canal par un débarquement
rive gauche. Cet ouvrage permet de relier le canal arrivant de Digoin au canal du centre et le
canal du centre au canal latéral à la Loire. Nous avons profité de la pause à Digoin, rive droite
pour évacuer, les déchets ordinaires.
Après 77 kilomètres de navigation, à hauteur de Saint-Agnan, Pascaline et Pascal, nous
quittaient pour rejoindre en compagnie de Luc, Clermont-Ferrand.
Dans la seconde partie, le fleuve est plus rectiligne et sa largeur augmente tout doucement,
des boires et des anciens méandres sont visibles. Rive droite, nous laissons Gilly-sur-Loire,
bourg qui permet de relier deux départements, la Saône-et-Loire et l’Allier, par deux ponts,
l’un pour le train, l’autre pour la route, Saint-Aubin-sur-Loire et son château, Thareau et
Decize ; rive gauche, Diou, Ganay. Decize est également un carrefour pour la batellerie,
puisque venant du canal latéral à la Loire par le passage d’une écluse les bateaux naviguent
quelques centaines de mètres sur la Loire avant de trouver le chemin du canal du Nivernais
qui leur permet d’atteindre les canaux de l’est, du nord et de l’Europe !
Après Decize, un seul pont pour franchir la Loire à une quinzaine de kilomètres avant Nevers,
Imphy, gros bourg qui a conservé un savoir faire dans les aciers inoxydables.
Faune rencontrée : tout le long du parcours, nous avons pu apprécié la diversité et la richesse
de la faune de la Loire en majorité des oiseaux mais également quelques mammifères dont je
parle un peu plus loin. Cigognes blanches (beaux groupes de nids, J2) goélands argentés (J6) ,
sternes pierregarin, sternes naines, guêpiers (nombreuses colonies), hérons cendrés, hérons
blancs, aigrettes garzette, cygnes tuberculés, colverts, cormorans continentaux, poule d’eau
(1), hirondelles de rivage (nombreuses colonies), vanneaux huppés (J5 et J6) quelques
rapaces... milans noirs et d’autres non identifiés, et comme mammifères ragondins, chevreuil
(1 ), martre (1), renard (1), lièvre (1) et j’en oublie sans doute....
Pour la petite histoire, le chevreuil traversait un bras de Loire ; la martre était perchée à
plusieurs mètres de haut dans un arbre au-dessus du fleuve, la tête dans le trou d’un pic, sans
doute, faisant festin de la couvée ; le renard gambadait à peu de distance de notre bivouac
cherchant sur les berges quelques œufs ou autre nourriture pas habitué à trouver là des homo
sapiens...
Nourriture : prévue au départ par chaque participant
Temps de préparation : 15 heures (découpage des journées de l’itinéraire, repérage des
passages délicats sur google earth, montage de la remorque, rassemblement et vérification du
matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations par mail et téléphone, compte rendu etc...)
Rédacteur Michel Julien le 10 juin 2017