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Canoé canadien sur la Loire des îles

Du 26 au 30 mai 2018

Animateur : Michel Julien
Nombre de participants : 8 ( 2 femmes et 6 hommes).

Météo : beau et chaud. Quelques gouttes orageuses le mardi soir au bivouac. Les températures
nocturnes ont été douces.
Classement : facile mais nécessitant de respecter les consignes de passage des seuils naturels
et des obstacles artificiels. Chaque vieux pont a fait l’objet d’une reconnaissance pédestre afin
de choisir la meilleure arche pour passer en canoë.


Matériel mis à disposition par l’association :
- pour le couchage, un tipi de marque Bergans pour 6 à 8 personnes, une tente bi-place,
North Face, modèle Westwind, des sursacs (emmenés et non utilisés), des tapis de sol
complémentaires.
- pour les repas, un tarp de marque Bergans de 3.5x2.9
- pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 65 litres et
un autre de 35 litres pour deux et pour chaque bateau un sacs étanche de marque
Zulupack de 35 litres.
- pour les bateaux, cordages (pour le passage à la cordelle) mousquetons, sangles pour
attacher tout le matériel
- quatre pompes manuelles ont été emmenées pour le vidage des bateaux.
- pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de
l’adaptation « canoë »
- pour la navigation, quatre canoës canadiens propector17, trois de marque Venture et le
troisième de marque Nova Craft avec l’équipement habituel pour chaque participant,
gilets d’aide à la flottabilité, pagaie à la taille
- une pagaie de secours pour le groupe.
Eau : chaque participant avait à sa disposition une bonbonne de 5 litres d’eau. Chaque jour, il
nous a été possible de remplir la bonbonne.


Organisation générale :
Transport : à l’aide de deux véhicules en co-voiturage
Kilométrage général effectué par les véhicules : 1747

Niveaux d’eau : le 26 mai à Imphy à 10h00, 153,20m3/s ; le 30 mai à Orléans à 12h00,
330.52m3/s

Conditions de navigation : avec ce gros débit, pas de problème de navigation. Nous avons pu
réaliser des distances journalières importantes.

Kilométrage parcouru : 203.56. les données ont été fournies par une montre GPS de marque
Garmin.
Durée de navigation totale : 22h54 ; sur la journée, maximum, 5h31, minimum, 3h39.
Données journalières, J1, 8.8 km/h pour 32.36 km en 3h39 ; J2, 9 km/h pour 50.02 km en
5h31 ; J3, 8.9 km/h pour 44.23 km en 4h56 ; J4, 8.9 km/h pour 44.47 km en 5h00 ; J5, 8.5
km/h pour 32.48 km en 3h48.


Hébergement :. Les bivouacs en milieu naturel ont toujours été confortables dans un
environnement exceptionnel.

 

Itinéraire : les faits marquants
J1 passage à la cordelle du vieux pont de Nevers par la rive gauche. Peu après, le volume de
l’Allier double le débit de la Loire à deux pas du pont canal du Guétin ouvert en 1938, l’un
des plus longs de France. Marseilles-les-Aubigny et son écluse qui fait communiquer le canal
latéral à la Loire avec le fleuve. Bivouac rive gauche avant la Charité-sur-Loire.


J2 passage sous la troisième arche côté rive droite du pont de la Charité-sur-loire construit en
1520, l’un des plus beaux du fleuve (un chavirage). A partir de la Charité et jusqu’à les Loges
chaque rive est classée réserve naturelle. Pouilly sur notre droite puis Sancerre sur le coteau
un peu à l’écart de la Loire, représentent des vins pour les connaisseurs. Pouilly-sur-Loire est
situé à mi-chemin entre la source et l’embouchure. Bivouac rive droite dans un bras mort
avant la centrale nucléaire.


J3 le barrage de la centrale nucléaire de Belleville, débarquement obligatoire et portage par la
rive droite. Site de Mantelot. Avant la construction du pont-canal de Briare, ce passage
permettait aux bateaux, venant du sud et allant vers Paris ou l'inverse, de passer de l'ancien

canal latéral à la Loire à l'ancien canal de Briare par la Loire. Pour cela, un système d'épis et
de levées submersibles construit par l'homme permettait d'avoir une hauteur d'eau suffisante.
En 1880, une chaîne immergée et placée de chaque côté permettait de retenir le bateau en cas
de forts courants en haute eau ou de le tirer en cas de faibles courants en basse eau. Le
nombre de bateaux était alors d'environ 4 000 par an. Il fut remplacé plus tard, en 1880, par
un toueur, qui accompagnait les bateaux lors de la traversée. Le nombre de bateaux passa
alors à environ 9 000 par an. Malgré tous les moyens mis en place, la traversée était
dangereuse (le courant pouvait atteindre 2,5 mètres par seconde en haute eau) et l'on
dénombrait environ 10 naufrages par an. Si un bateau sombrait, il était repêché au niveau des
écluses de Briare. Le temps de passage pouvait durer de 2 à 4 heures pour la descente et de 3 à
6 heures pour la montée. De nos jours, on peut toujours voir le chemin de halage, appelé «La
levée de l'escargot» ainsi que la rampe d'accès au pont et les tireurs de câbles de chaque côté
de la rive. Pont-canal de Briare. Il fait partie de ces monuments qu’il faut avoir vu avant de

repartir. Un incontournable du genre. Et pour cause ! Jusqu’en 2003, il fut le plus long pont-
canal d’Europe ! 662 mètres à parcourir à pied avec de l’eau dessus et dessous... et une vue

imprenable sur la Loire. Il a été détrôné par le pont-canal de Magdebourg, sur l'Elbe, qui
mesure 918 mètres. Gien et l’alternance rouge, noir et bleu des briques de la façade de son
château, rive droite, construit à l’initiative d’Anne de Beaujeu. Bivouac après le barrage de la
centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly à proximité d’une pinède .


J4 grande pose rive gauche à Sully-sur-Loire, pour admirer les extérieurs du château de
l’intendant du roi Henri IV. Toujours en rive gauche approche à pied du moulin à vent de
Guilly. Bivouac très sauvage après Jargeau, rive gauche et Saint-Denis-sur-Loire rive droite.

 

J5 pause à Combleux, rive droite, à l’écluse de la Patache à la jonction de l’ancien canal
d’Orléans et du fleuve. Passage des ponts d’Orléans dans l’ordre, de Vierzon, R.Thinat,
Royal, M. Joffre, de l’Europe, autoroutier. Passage sous la chapelle St Mesmin, confluence
anecdotique rive gauche avec le Loiret puis arrivée à St-Ay.

Faune rencontrée : tout le long du parcours, nous avons pu apprécié la diversité et la richesse
de la faune de la Loire en majorité des oiseaux : sternes pierregarin et naines sur les îles, ,
hérons cendrés, 2 hérons blancs, aigrettes garzette, cygnes tuberculés, colverts, cormorans
continentaux, hirondelles de rivage et guêpiers (nombreuses colonies) dans les talus
sablonneux des rives, quelques rapaces... milans noirs, busards des roseaux et peut-être un
balbuzard, et comme mammifères, des ragondins et un castor reconnu grâce à sa queue
caractéristique. La palme revenant au couple d’œdicnème criard vu sur un îlot. Nous nous
sommes arrêtés et avons pu voir la rusticité du nid à même le sol et les deux gros œufs
verts...nous avons quitté rapidement les lieux ne voulant pas troubler le couple resté à
proximité.


Nourriture : prévue au départ par chaque participant et disposée dans les containers mis à
disposition
Accident : néant
Incident : chavirage d’un bateau lors du passage sous le vieux de la Charité sur Loire, bien
géré par l’équipage et bonne assistance collective.



Le tarp Bergans nous a protégé lors du cours épisode orageux du dernier soir.
Merci à Pascaline qui après recherche, a trouvé le nom de la plante parasite jaune qui
s’agrippe notamment à la renouée du japon. C’est une cuscute !


Temps de préparation : 15 heures (découpage des journées de l’itinéraire, repérage des
passages délicats sur google earth, montage de la remorque, rassemblement et vérification du
matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations par mail et téléphone, compte rendu etc...)

Rédacteur Michel Julien le 07 juin 2018



17/06/2018
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